En perspective de la Journée nationale de l’audition, qui aura lieu le 9 mars prochain, l’association JNA a présenté le 2 mars sa grande enquête annuelle, consacrée pour cette édition aux plus jeunes. Zoom sur ses principaux enseignements.
L’étude réalisée par l’Ifop pour la Journée nationale de l’audition a été menée du 25 janvier au 1er février auprès d’un échantillon de 1 000 parents d’enfants de moins de 10 ans représentatif de cette population. Intitulée « Petites oreilles, grands risques : état des lieux de la santé auditive des enfants », elle dresse un état des lieux autour de 3 thématiques phares.
Sur la santé auditive des enfants en général
- La surdité et les acouphènes sont la lanterne rouge des sujets de santé sur lesquels les parents se sentent bien informés : 49 % jugent leur niveau d’information satisfaisant sur ce thème, très loin derrière le Covid-19 (84 %), les otites (69 %) ou encore les déficiences visuelles (63 %). En corollaire, seul 1 sondé sur 3 se dit inquiet d’éventuels troubles de l’audition chez son enfant, contre 6 sur 10 pour les impacts environnementaux sur la santé ou 4 sur 10 pour les troubles visuels.
- 30 % des parents ne s’estiment pas en mesure de reconnaître une difficulté de compréhension de la parole chez son enfant.
- 55 % des parents ont déjà consulté un ORL pour leur enfant. A l’issue de cette visite, une perte auditive a été diagnostiquée dans presque la moitié des cas. Pour 2 %, cette déficience nécessitait un appareillage.
- 71 % des parents ne connaissent pas les dispositifs liés aux troubles auditifs des enfants mis en place par les pouvoirs publics.
Sur les modes de vie des enfants
- 40 % des moins de 10 ans utilisent un casque ou des écouteurs, plus d’1 heure par jour pour la moitié d’entre eux.
- 20 % des parents n’interviennent jamais pour régler le volume du casque ou des écouteurs de leur enfant.
- 85 % des parents qui fréquentent les concerts avec leur enfant protègent ses oreilles dans ce type d’environnement.
- 1 parent sur 3 déclare que son enfant se plaint souvent ou parfois des nuisances sonores.
- Une forte proportion de sondés constatent que ces nuisances sonores ont des répercussions sur le quotidien de leur enfant : fatigue (55 %), sommeil (47 %), agressivité (44 %), surdités (37 %)…
Sur les actions attendues
- 76 % des parents jugent que les pouvoirs publics doivent faire de l’audition de l’enfant une grande cause de santé publique.
- 41 % plaident pour des campagnes d’incitation au dépistage des troubles auditifs par la Sécurité sociale sur le modèle de celles liées à la santé dentaire ou visuelle, et 20 % pour la mise en place d’une vigilance renforcée auprès des médecins, pharmaciens, personnels de la petite enfance ou enseignants.