Brice Jantzem, président du Syndicat des audioprothésistes et Anne-Lise Giraud, directrice de l’Institut de l’audition-Institut Pasteur et présidente du 43e Congrès des audioprothésistes ont ouvert l’évènement ce matin.
En introduction, Brice Jantzem a salué la réforme 100 % santé, comme « une grande réussite », mais après cette
euphorie, il y a « la peur d’un emballement et l’entrée dans une nouvelle ère, une période de contrôles et, peut-être, d’encadrement ». Pour ce 2e congrès post-Covid, le président du SDA a annoncé un programme enrichi, avec de nombreux ateliers, conférences… Il a donné la parole à Anne-Lise Giraud, considérant que les audioprothésistes et les chercheurs ont « beaucoup à faire ensemble, sur les dimensions psychologique, humaine et dans la recherche sur la physiologie ».
« Un enjeu de santé publique que vous connaissez mieux que tout le monde »
Anne-Lise Giraud a présenté le « projet hautement collaboratif et par essence en lien avec les audioprothésistes dans lequel est engagé l’Institut de l’audition : un projet de translation de la recherche vers la clinique, qui répond à un enjeu de santé publique que vous connaissez mieux que tout le monde ». 3 ans après sa fondation, l’institut s’est développé, a enregistré des succès et porte actuellement de nombreux projets de recherche. Ceux qui intéressent le plus le monde de l’audioprothèse sont menés au Ceriah, dirigé par Paul Avan, présent dans la salle. Ce Centre de recherche et d’innovation en audiologie humaine (500 m² dédiés sur le campus Pasteur) travaille avec des volontaires sains, néanmoins porteurs d’un déficit auditif. « A l’Institut de l’audition, nous faisons de la recherche fondamentale, sur modèle animal et des projets plus matures, transférables aux patients dans un avenir proche grâce à une approche multidisciplinaire », a rappelé Anne-Lise Giraud. Elle a ensuite expliqué les grandes lignes du projet d’Institut hospitalo-universitaire oreille-cerveau, multi-disciplinaire, collaboratif et inclusif, porté par l’Institut de l’audition. La candidature est actuellement en cours d’examen. « Que nous devenions IHU ou pas, nous allons tenter de mettre en place dans les 10 proches années cette idée porteuse, qui met les patients au centre de tout », a affirmé le Dr Giraud, en invitant tous les audioprothésistes intéressés par la recherche à se rapprocher de l’Institut de l’audition.
Vous pouvez lire ci-dessous notre interview d’Anne-Lise Giraud, détaillant le projet d’IHU :
