Aurélien Rousseau, nommé ministre de la Santé et de la Prévention lors du dernier remaniement ministériel, partage la vie de Marguerite Cazeneuve, numéro 2 de l’Assurance maladie. Pour la HATVP (Haute autorité pour la transparence de la vie publique), cette situation ne représente pas de risque de conflit d’intérêts.
La HATVP, sollicité par Aurélien Rousseau, a rendu son avis le 25 juillet. Celui-ci rappelle que la Cnam est soumise au contrôle des ministères de la Santé et de l’Economie et des Finances, et est dirigée par son directeur général. « Pour ce qui la concerne, Madame Cazeneuve est placée, comme les autres directeurs de l’établissement, sous l’autorité du directeur général et ne dispose pas de délégation de pouvoir », déclare l’organisation. Elle estime ainsi que « la fonction de la conjointe du ministre n’est pas, en elle-même, de nature à constituer une situation de conflit d’intérêts, dans la mesure où celui-ci n’aurait pas à connaître de sa situation professionnelle. Dès lors, le décret de déport déjà sollicité par le ministre et prévoyant que celui-ci se déportera sur toute décision concernant directement ou indirectement la situation professionnelle de sa conjointe satisfait aux exigences de prévention des conflits d’intérêts ».
Rappelons que Marguerite Cazeneuve est intervenue au Congrès des audioprothésistes 2022 : elle avait alors déclaré que « le métier d’audioprothésiste se rapproche du pharmacien » et qu’il existe un « intérêt collectif à aller dans une logique qui valorise le plus possible la pratique professionnelle ».