Dans son panorama “Les dépenses de santé en 2022”, la Drees constate une légère baisse de celles liées à l’audioprothèse. La part de reste à charge est, elle aussi, en décrue pour les aides auditives.
Dans les grandes masses, la Drees relève qu’après l’augmentation très forte de 2022, les dépenses se sont stabilisées dans les 3 secteurs concernés par la réforme 100 % santé. Ceux-ci diffèrent par la part que représente le panier intégralement pris en charge dans le total : 43 % pour les prothèses dentaires, 24 % pour les audioprothèses (quasiment comme l’année dernière) et 6 % pour l’optique médicale hors lentilles. On parle bien ici en proportion des sommes et non des volumes.
En audio, la « consommation », au sens de la Drees, est en légère baisse : – 2,5 % sur l’année (1,97 milliard d’euros), contre + 60,6 % en 2021 (2,02 milliards d’euros). L’amélioration de la prise en charge, notamment par les Ocam, mais surtout la baisse des prix (800 euros en moyenne pour la classe I, 1 700 euros pour la classe II) ont permis une nouvelle réduction du reste à charge moyen pour les patients. Pour les 2 classes confondues, il représente 35,7 % de la dépense, en recul de 5,3 points. Avant la réforme, ce RAC était de 63 %. Dans le détail, la baisse des dépenses a concerné les 2 paniers de soins : – 4,5 % pour la classe I, – 1,8 % pour la classe II, ce qui explique que la répartition n’ait pas varié.
Sans surprise, plus de la moitié des dépenses en audiologie a concerné des personnes de 75 ans ou plus, sans différence majeure en fonction des classes d’appareils, même si, note la Drees, les patients âgés de 65 ans et plus ont légèrement plus recours que les autres au 100 % santé.
Comme l’année dernière, les complémentaires santé restent les premiers financeurs de la dépense : elles prennent en charge 41,9 % de la dépense en audio, tous appareils confondus, 62 % pour la classe I, 36 % pour la classe II. L’Assurance maladie finance 22 % de la dépense totale, 29 % pour la classe I, 20 % pour la classe II.