Quoique la date du 2e comité de suivi du 100 % santé pour 2023 n’ait pas encore été annoncée officiellement – le précédent a eu lieu mi-avril et le ministre a changé entre temps – le SDA rappelle ses positions, en prévision de ses prochains échanges avec les pouvoirs publics.
Dans un communiqué mis en ligne ce matin, le Syndicat des audioprothésistes repart des derniers résultats de l’étude de cohorte “ACHIEVE” publiée dans The Lancet (lire notre article à ce sujet). L’organisation met en exergue la réduction du risque de « perte des capacités de réflexion et de mémoire de 48 % sur 3 ans chez les personnes âgées présentant un risque accru de déclin cognitif ». En effet, cette recherche montre, au conditionnel, un effet protecteur de la réhabilitation auditive sur le devenir cognitif des personnes les plus à risque de développer un trouble neuro-dégénératif. Ces constats, déjà établis par les études observationnelles précédentes, justifient l’amélioration de la prise en charge des appareils dans le cadre d’une politique publique de prévention. Et l’audioprothésiste y tient une place centrale, étant entendu que les appareils ne sont pas auto-suffisants.
Pour le SDA, « la profession demeure sous-régulée au regard des remboursements mis en place, 1 900 euros pour un équipement 100 % santé, et de la fragilité des personnes prises en charge ». Il rappelle ses propositions en faveur d’un renforcement du cadre, contre « l’explosion des fraudes » dans le secteur. Par ailleurs, en vue d’un acte 2 de la réforme, l’organisation professionnelle défend le principe d’une révision des prix limites de vente, à la fois pour contrer les effets de l’inflation qui pèsent sur les professionnels et « a fortiori si le niveau technique des paniers venait à être augmenté ». En effet, l’intégration des surpuissants dans la classe I est envisagée et sera, sans aucun doute, au menu du prochain comité de suivi.