Suite au vote par l’Assemblée nationale d’un amendement au projet de loi Macron visant à modifier le contenu des devis dans le secteur de l’audioprothèse (et de l’optique-lunetterie) et à l’autorisation donnée aux pharmaciens de vendre des assistants d’écoute, le président de l’Unsaf s’est exprimé dans le magazine spécialisé dans le commerce et la consommation.
Luis Godinho note que «l’amendement adopté du député Razzy Hammadi introduit de la confusion en ajoutant une obligation de devis dans un même texte pour les opticiens et les audioprothésistes, qui nous pose problème. L’audioprothésiste n’est pas un opticien, il est fait référence à des ‘vendeurs’ qui n’existent pas dans l’audioprothèse, les problématiques sont totalement différentes (…). L’optique semble de plus en plus assimilée à un bien de consommation, ce qui n’est pas le cas de l’audioprothèse : il faut 10 à 15 heures pour parvenir à déterminer la perte d’audition et à la compenser, avec un dialogue permanent avec le patient.»
Concernant les assistants d’écoute Sonalto qui sont désormais autorisés à la vente par les pharmaciens, Luis Godinho estime «qu’encore une fois, les pouvoirs publics ont vu l’audition comme un produit, comme un marché, alors que c’est un problème de santé aux conséquences lourdes ! En revanche, nous menons une réflexion avec le ministère de la santé pour qu’une offre d’accessibilité en audioprothèse, inférieure au prix moyen du marché de 1500 € par oreille, soit disponible, car nous avons bien conscience que le reste à charge les rend inaccessibles à certaines populations. Il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique !»
Retrouvez l’interview intégrale de Luis Godinho dans LSA, où il est également question des prix des aides auditives et des remboursements