Le rapport sur la situation financière des complémentaires santé, publié ce mercredi 18 décembre par la Drees montre une augmentation historique des cotisations, comme annoncé, mais qui ne fait que suivre la progression des dépenses.
Les augmentations de cotisations des complémentaires santé, qui se répètent et ont atteint leur plus haut niveau en 2023 (+ 6 %, progression la plus forte depuis 2012), créent à la fois inquiétude et questionnements dans le grand public. Le rapport de la Drees sur la santé financière des Ocam, à destination du Parlement, montre que les prestations versées aux assurés ont aussi connu une hausse historique : + 6,4 %.
En valeurs absolues, les organismes de complémentaire santé ont collecté 43 milliards d’euros de cotisations, à parité entre les contrats collectifs et individuels. C’est 2,4 milliards de plus qu’en 2022. Et les prestations reversées ont représenté 34,9 milliards d’euros, 2,1 milliards de plus que l’année précédente. La part reversée s’établit donc à 81 % (87 % pour les contrats collectifs, 75 % pour les contrats individuels).
Les résultats techniques des Ocam (différence entre les produits et les charges liés à l’activité santé) sont négatifs en 2023, pour la 1ère fois depuis 2011 : – 0,4 % des cotisations collectées HT, après 2 années quasi nulles. Cependant, la Drees précise que les organismes proposant des contrats de complémentaires ont présenté des résultats excédentaires (3,4 % de leurs cotisations, en moyenne) et solides financièrement, les montants de leurs fonds propres étant supérieurs aux minimas règlementaires.
49 % de la dépense en audioprothèse
Les complémentaires ont pris en charge, en 2023, 62 % des dépenses de soins pour les 3 secteurs optique, dentaire et audio concernés par la réforme. Sur le seul panier 100 % santé, la part qu’elles ont remboursée s’élève à 64 % du total. Pour l’audioprothèse, les Ocam couvrent 70 % de la dépense sur la classe I ; 49 % pour les 2 classes mêlées (30 % par les mutuelles, 11 % par les entreprises d’assurance et 8 % par les institutions de prévoyance). Les parts prises en charge ont été presque parfaitement stables entre 2022 et 2023.