Ouïe Magazine
Publié le 19/12/2024

Révélant les données de son enquête annuelle sur les cotisations de ses membres, la Mutualité française assume et explique les augmentations.

Ces données se fondent sur les réponses de 41 mutuelles représentant 18,9 millions de personnes. Les contrats individuels, souscrits par 64 % des assurés “mutualistes”, principalement des personnes âgées, des jeunes et des professionnels indépendants, connaîtront une augmentation moyenne de 5,3%. Pour les contrats collectifs obligatoires, la progression sera de 7,3 % en moyenne, et de 6,8 % pour les facultatifs.

La Mutualité considère que ces hausses sont inévitables. Elle soulève plusieurs arguments. Les sommes remboursées par les complémentaires augmentent plus que les dépenses de santé (la Drees l’a également relevé, en pourcentage d’évolution : voir notre article à ce sujet). Les remboursements en optique, audio et dentaire continuent d’augmenter. C’est également exact, mais avec des différences selon le secteur considéré.

Augmentations « strictement nécessaires »

« Nous comprenons que les personnes s’interrogent sur cette augmentation mais celle-ci se fait au niveau strictement nécessaire pour pérenniser la protection de tous. Les dépenses de santé augmentent deux à trois fois plus vite que la richesse nationale. Avec le vieillissement de notre population et les avancées scientifiques, et sans refonte structurelle, ces dépenses continueront d’augmenter jusqu’à ce que nous ne puissions plus y faire face », souligne Eric Chenut, président de la Mutualité Française.

Mieux mutualiser les dépenses

Dans un contexte d’instabilité politique, la Mutualité demande que le budget de la protection sociale soit pensé dans une approche pluriannuelle selon trois axes : repenser la répartition des financements (rééquilibrage des prises en charge pour retrouver de la mutualisation entre les adhérents à tous les âges de la vie), gérer plus rigoureusement les dépenses de santé (harmonisation des prescriptions, lutte contre la sur-prescription, la redondance d’actes et la fraude sociale…), et enfin, un investissement dans une vraie politique de prévention.

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