Ouïe Magazine

 
Publié le 11/03/2025

L’enquête Ifop-JNA commandée par l’Association nationale de l’audition porte cette année sur les pratiques d’écoute des personnes jouant aux jeux vidéo. Elle met en lumière des publics à risque.

L’enquête a porté aussi bien sur les “gamers” que sur les adeptes des mini-jeux sur téléphone, joueurs sur consoles de salon etc. Pris en compte depuis peu, à la suite d’une alerte de l’OMS, les risques que ces personnes font courir à leur système auditif sont ici bien mis en lumière.

Personnes jouant aux jeux vidéo

38 millions

39 ans en moyenne

1h57 par session de jeu

1 gamer sur 2 a déjà ressenti une gêne auditive

45 % des joueurs mettent en place des mesures de prévention

85 % des parents sont vigilants au niveau sonore des jeux vidéo pour leurs enfants

 

1ère enquête française sur les pratiques à risque des gamers

La perception du risque est évidemment inégale selon les joueurs, mais il est à noter que, si une partie d’entre eux l’identifie, elle ne se sent pas forcément directement concernée… Alors même que la moitié des pratiquants ont déjà connu des troubles auditifs. La plupart des joueurs n’établissent pas directement le lien entre écoute en jouant et conduite auditive à risque.

1ère enquête française sur les pratiques à risque des gamers

L’enquête met le doigt sur une diversité de situations plus ou moins à risque : avec le son de l’appareil, des écouteurs, des enceintes, un casque de gaming… Tout confondu, 9 joueurs sur 10 activent le son, 51 % systématiquement. Le danger de l’exposition est évidemment extrêmement variable selon le volume, le dispositif d’écoute, la fréquence d’exposition… Ifop en a tiré le profil type des joueurs à risque.

Profil des joueurs à risque auditif

2h20 de jeu par session

Volume sonore maximum à 6,2/10

Plus préoccupés par leur santé auditive (56 % vs 35 % en moyenne)

Une propension à prendre des mesures de prévention dans la moyenne (48 %)

Quelles mesures protectrices ?

Moins d’un joueur sur 2 (45 %) prend des mesures pour préserver son ouïe, comme limiter le volume, couper le son de certaines fonctionnalités, faire des pauses… Mais toutes ces actions ne sont pas du tout systématiquement mises en œuvre. Interrogés sur les raisons pour lesquelles ils ne se protègent pas plus, les joueurs sont assez clairs : ils ne se sentent concernés qu’à la marge.

1ère enquête française sur les pratiques à risque des gamers

Les joueurs interrogés ne se montrent cependant pas fermés à certains dispositifs de prévention qui pourraient être implémentés dans les jeux, comme une diminution automatique au-delà d’un certain temps (64 % d’avis favorables) ou des messages d’alerte (58 %).

L’Association nationale de l’audition a indiqué avoir initié un dialogue avec le syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs pour les sensibiliser à ces enjeux et leur suggérer des possibilités d’amélioration, et potentiellement prévoir des actions pour la Paris Games Week à l’automne prochain.

Lire notre article sur la table ronde consacrée à ce sujet.

Source : Enquête Ifop “Jeu et audition” pour l’Association nationale de l’audition réalisée par questionnaire autoadministré en ligne du 30 janvier au 6 février, auprès de 1 003 personnes, échantillon représentatif de la population française de 15 ans et plus.
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