Réagissant aux propositions avancées par la Mutualité française et France Assureurs, comme l’espacement des renouvellements d’équipements pour réduire les dépenses de santé, le Syndicat des audioprothésistes contre-argumente : « avant tout coup de rabot sur des soins utiles, leurs frais de gestion devraient être régulés ».
Le SDA interprète les propositions émises par Eric Chenut, président de la Mutualité française, comme une remise en cause du 100 % santé. De fait, un allongement du délai entre 2 prises en charge, en optique, audio ou dentaire, représenterait une modification substantielle de l’accord signé en 2018.
L’organisation professionnelle avance d’autres sources d’économies possibles : « les frais de gestion des complémentaires santé, l’inutilité de leurs plateformes de “réseaux de soins”, la complexité du tiers payant complémentaire et la prise en charge de pratiques sans fondement scientifique récemment pointées du doigt par la mission d’information du Sénat ». Naturopathie, sophrologie et réflexologie sont ici visées, entre autres. Le SDA renvoie aux constats de la mission d’information sur les complémentaires santé de la chambre haute, qui relevait une hausse de leurs cotisations 2 fois supérieure à l’inflation sur une décennie. Creusant un sillon tracé depuis de nombreuses années, il dénonce une nouvelle fois les réseaux de soins et demande leur suppression. Le SDA formule une autre proposition pour éviter des dépenses inutiles selon lui : un système unique de tiers payant éviterait les superpositions de processus et permettrait de mieux sécuriser les transactions.
