Ouïe Magazine
Publié le 07/09/2015

D’ici 2017, la généralisation de la complémentaire santé (qui interviendra au 1er janvier 2016 pour les salariés) devrait être étendue aux retraités, puis à d’autres types de bénéficiaires. Plutôt que de raisonner secteur par secteur, la Mutualité française préconise une approche globale et un système de crédit d’impôt.  

 

« Le préalable indispensable est de procéder à une remise à plat des huit dispositifs d’accès à une complémentaire santé pour leur redonner cohérence et visibilité », indique Etienne Caniard, président de la Mutualité française, dans un entretien à Espace social européen cité par l’Agence fédérale d’information mutualiste (Afim). Il conseille notamment de revoir les aides fiscales et sociales « qui s’élèvent aujourd’hui à 3,5 milliards d’euros, concentrées sur certains contrats », alors que « retraités, chômeurs de longue durée et jeunes précaires n’ont aucune aide et sont confrontés à de grandes difficultés. » Par exemple, une personne qui part à la retraite voit sa dépense pour une couverture santé passer brutalement de 300 à 1 000 euros par an, essentiellement parce qu’elle perd toutes les aides sociales et fiscales.

Ainsi, afin d’éviter une segmentation de l’offre, la Mutualité préconise de s’appuyer, entre autres, sur le rapport sur l’ensemble des aides fiscales et sociales que le gouvernement doit présenter avant la fin de l’année, et avance une piste pour rendre la couverture complémentaire universelle. « Profitons de la volonté affichée de revoir la fiscalité des ménages pour unifier les aides et redonner du pouvoir d’achat aux plus fragiles en étudiant un système de crédit d’impôt qui pourrait se substituer en partie aux aides existantes et apporter une réponse à ceux qui en sont privés », suggère Etienne Caniard.

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