En perspective de la 19ème Journée Nationale de l’Audition, qui aura lieu le 10 mars 2016, l’association JNA interpelle l’opinion par un message fort.
L’organisation rappelle que, par son omniprésence et son intensité, le bruit représente l’une des principales causes de l’altération des capacités auditives dans les pays industrialisés et que ses impacts fragilisent l’équilibre général de santé des Français. Entre autres, l’étude réalisée à l’occasion de la Cop21 par l’Agence Européenne de l’environnement confirme que les pollutions sonores représentent la plus grande pollution au monde.
L’association JNA souligne que les expositions sonores non maîtrisées (jouets musicaux, baladeurs numériques, jeux vidéo…) engendrent des traumatismes aigus fréquents (sifflements, bourdonnements…) et ce, dès le plus jeune âge. Les traumatismes chroniques, qui surviennent à force d’accumulation d’expositions sonores, se développent également, provoquant des surdités évolutives. La pression sonore continue provoque en outre des effets extra-auditifs, notamment de la fatigue engendrant difficultés de concentration, irritabilité, agressivité… Progressivement, on observe aussi des perturbations psychosociales, du sommeil, de la sphère végétative (risques cardiovasculaires, risques gastriques…), du système endocrinien (dérèglements pouvant provoquer obésité…), du système immunitaire, le tout influant sur la consommation de médicaments.
« Il est urgent d’agir, individuellement et collectivement. Aujourd’hui, la culture du bien vieillir n’est pas ancrée. La sous-estimation des effets auditifs et extra-auditifs génère des coûts élevés de santé publique », avertit la JNA. Le 10 mars prochain, son groupe d’experts de l’audition informera sur la nécessité de mettre en place une vraie politique de santé auditive en France. « La santé des Français s’est améliorée lorsque l’humanité a compris qu’une bonne hygiène sanitaire permettait de réduire les risques d’épidémies. Un autre grand pas sera fait lorsque les bonnes pratiques de santé auditive seront intégrées à ces mesures d’hygiène sanitaire », conclut l’association.