Alors que le Syndicat national des audioprothésistes a déclaré que « la copie de l’appel d’offres Santéclair est à refaire », le réseau de soins prend la parole, estimant que le syndicat a publié « sciemment de graves contre-vérités. »
Dans un communiqué du 3 mars, l’Unsaf explique que le réseau audio Santéclair « ne compterait que 300 audioprothésistes, soit à peine 10 % des professionnels en exercice. » « C’est faux », rétorque la plateforme, qui affirme compter 800 centres d’audition partenaires répartis sur tout le territoire. « Le maillage de nos réseaux, celui des audioprothésistes notamment, est accessible en quelques clics depuis notre site », ajoute Santéclair. Quant aux critiques relatives au manque de proximité qui pénaliserait les patients, le réseau assure que 85% de ses bénéficiaires disposent d’un audioprothésiste à moins de 15 km de leur domicile. Rappelant l’importance du reste à charge en audio, Santéclair explique en outre que son réseau en cours de renouvellement proposera des tarifs 35% moins élevés que ceux du marché. « Le prix moyen d’un équipement acheté au sein de ce réseau en 2015 s’est élevé à 1167 € (par oreille). Pour l’Unsaf ces tarifs seraient « intenables ». Rassurons une nouvelle fois le syndicat : ces tarifs sont non seulement tenables, ils sont aussi tenus », répond la filiale d’Allianz, de MAAF-MMA, d’IPECA Prévoyance et de la Mutuelle Générale de la Police.
Suite aux critiques relatives aux critères exigés par Santéclair qui, selon l’Unsaf, relèveraient avant tout du marketing, le réseau déclare avoir réuni des malentendants et des enfants de malentendants afin de comprendre leurs attentes en matière de services. Les critères blâmés – accès Wi-Fi et service de boissons dans la salle d’attente, volume supérieur à 22 m3 de la cabine – « font partie des éléments ayant émergé de ces consultations. Mais ils ne comptent que pour 3% dans le score final qui nous sert à établir notre sélection », se défend la plateforme, qui ajoute restreindre son réseau aux centres dans lesquels un audioprothésiste exerce au moins 4 demi-journées par semaine. Elle déclare aussi valoriser les formations complémentaires de l’audioprothésiste (audiologie, électronique, acoustique) ou encore la présence d’un assistant « pour permettre au professionnel de consacrer du temps à son cœur de métier. »
« L’Unsaf tente de décrédibiliser notre processus de sélection ? Qu’importe, notre juge de paix reste le patient. Or, il se trouve que les utilisateurs de notre réseau d’audioprothésistes partenaires sont unanimes. Un baromètre de satisfaction s’appuyant sur l’avis de 710 utilisateurs (plus de 10 000 patients ont fréquenté notre réseau en 2015) a montré que 96,4% d’entre eux recommandent ce service », conclut Santéclair.