Ouïe Magazine
Publié le 28/04/2016

Suite à la constitution du nouveau réseau audio Santéclair, l’Unsaf dénonce une confusion délibérément entretenue sur le nombre réel d’audioprothésistes, les avantages consentis et les conditions d’exercice.

 

Dans un communiqué adressé ce jour, l’Unsaf reproche à Santéclair de confondre « centres auditifs » et « audioprothésistes ». « Une telle confusion ne fait qu’entretenir le doute sur l’effectif d’audioprothésistes diplômés en équivalents temps pleins, souligne le syndicat. Sauf à vouloir masquer des insuffisances, cette dissimulation est suspecte. D’autant plus que la lettre adressée par l’Unsaf, en date du 10 mars 2016 à la directrice de Santéclair afin d’obtenir communication de ce chiffre, reste sans réponse à ce jour. »

 

Des « avantages » qui n’en sont pas

 

« L’Unsaf, poursuit le communiqué, s’étonne de voir Santéclair annoncer au titre d’avantages spécifiques pour ses assurés la présence en magasin de leurs audioprothésistes alors que celle-ci est une obligation légale définie par l’article L4361-1 du Code de la santé publique. De même, les facilités de paiement du reste à charge sont proposées, d’une manière générale, par les audioprothésistes spontanément au regard de la situation financière des patients. En effet, contrairement à d’autres dispositifs médicaux, l’audioprothèse, dont le service médical rendu est aujourd’hui indiscutable, est insuffisamment remboursée à la fois par l’assurance maladie obligatoire et les complémentaires santé, imposant aux patients de supporter des restes à charge trop importants. »

 

« S’agit-il d’épiceries ? »

 

« Enfin, conclut le syndicat, l’Unsaf s’étonne de voir Santéclair mentionner des magasins dans la description de son nouveau réseau. De quels magasins s’agit-il ? Ce point mériterait, là encore, d’être précisé. S’agit-il d’épiceries ? Les patients ont le droit de savoir. Pour rappel, les audioprothésistes qualifiés sont des professionnels de santé qui exercent dans des laboratoires et mobilisent leurs plateaux techniques pour adapter les équipements et assurer le suivi dans la durée de leurs patients déficients auditifs. Au moment où les autorités sanitaires redoublent de vigilance sur les conditions de prise en charge des patients, l’Unsaf ne peut que s’alarmer de la désinvolture de Santéclair et exiger la transparence sur ce réseau. La prise en charge du déficit auditif, au regard de ses implications sur l’état de santé général, la prévention du déclin cognitif et le bien-être immédiat des patients, ne saurait être réduite à un argument marketing par Santéclair alors qu’il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique. »

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