A la veille de la Journée mondiale de l’audition, l’Unsaf met en avant les chiffres du coût social du déficit auditif non pris en charge en Europe et dans le monde.
La Journée mondiale de l’audition a lieu chaque année le 3 mars. A cette occasion, l’Association européenne des audioprothésistes (European Association of Hearing Aid Professionals, AEA) délivre un plan d’action pour prévenir la perte auditive, accroitre la vigilance sur la mal-audition et agir pour un meilleur accès aux professionnels de l’audition. L’AEA a extrapolé les chiffres issus de l’étude de Jean de Kervasdoué et Laurence Hartmann commandée par l’Unsaf en 2016 sur l’impact du déficit auditif. D’après celle-ci, pour rappel, le coût social de la non-prise en charge des malentendants s’élèverait en France à 23,4 milliards d’euros environ (un meilleur accès à l’appareillage permettrait d’économiser 1,7 à 2,1 milliards). En Europe, il atteindrait 178 milliards d’euros, pour 52 millions de personnes souffrant d’une perte auditive. L’AEA souligne que non-traitée, celle-ci est associée à la difficulté à trouver et garder un emploi, aux retraites précoces, à l’isolement social et à la dépression, au déclin cognitif, à la perte de qualité de vie et d’autonomie…
Issu de European Action Plan, AEA
L’OMS, de son côté, appelle à la mobilisation des Etats sur cette question, ce dont l’Unsaf se réjouit dans un communiqué. L’organisation internationale estime à 750 milliards de dollars par an le coût de la sous-prise en charge du déficit auditif et juge qu’une meilleure prévention permettrait de réaliser des économies importantes sur les dépenses liées au déclin cognitif et à la dépression notamment. L’Unsaf salue cette impulsion internationale qui va dans le sens de ce que le syndicat français défend de façon récurrente : améliorer sans attendre la prise en charge, notamment par une revalorisation du remboursement de l’audioprothèse.