Le 4 septembre, Edouard Philippe a reçu Thierry Beaudet, président de la Mutualité Française, accompagné par divers administrateurs.
Parmi les sujets abordés lors de cette rencontre, les ambitions du gouvernement dans le domaine de la santé ont tenu, selon la Mutualité française, une bonne place. Il s’agit notamment de garantir un accès à des soins de qualité sur tout le territoire et de réduire, voire d’annuler, reste à charge des Français en optique, audio et dentaire. Les deux hommes ont également échangé sur l’évolution du RSI et des mutuelles étudiantes. « Nous avons exprimé notre souhait d’être associés aux travaux du gouvernement sur les réformes concernant la santé », a averti à nouveau Thierry Beaudet : « Nous partageons son objectif de réduction du reste à charge, notamment, en optique, dentaire et audioprothèse et sa volonté de trouver des solutions aux problèmes des déserts médicaux. Nous formulerons des propositions en ce sens d’ici la fin de l’année. » Nul doute que, parmi elles, on trouvera le développement des réseaux de soins, chers à la Mutualité française. Sur cette question, Emmanuel Macron avait annoncé au cours de la campagne qu’il ne reviendrait pas sur les réseaux ouverts mais entendait interdire les réseaux fermés et préserver le libre choix des patients.
Sur les autres sujets, les représentants de la Mutualité française ont fait part au Premier ministre de « leur vive inquiétude quant à la fin de la délégation aux mutuelles de la gestion du régime obligatoire de l’assurance maladie des indépendants et des étudiants. Nous avons rappelé que l’efficience de la gestion des mutuelles et la qualité du service rendu sont notre priorité et qu’elles sont aujourd’hui reconnues. Nous avons également fait part de notre préoccupation s’agissant de l’avenir des 2 000 salariés gérant le RSI et le régime étudiant au sein de nos mutuelles. »
Enfin, l’entretien a aussi été l’occasion d’évoquer leur « crainte d’une fragilisation accrue des établissements sanitaires et médico-sociaux mutualistes dans le contexte des annonces gouvernementales tant sur la baisse du nombre d’emplois aidés que sur le possible retrait du CITS (crédit d’impôt de taxe sur les salaires) voté par le Parlement l’année dernière ». « Nous avons apprécié la qualité des échanges avec le Premier Ministre, sa capacité d’écoute et sa franchise », a souligné Thierry Beaudet.