Après annoncé sa volonté de travailler sur ce dossier, la fédération des étudiants en audioprothèse (Fnea) a sondé ses adhérents et rendues publiques ses prises de position sur la sélection, l’universitarisation et le numerus clausus.
Thibaut Derre, le président de la Fnea, a pris la plume pour présenter la contribution de l’association à la la réingénierie du diplôme. Le questionnaire soumis aux adhérents a rencontré un vif intérêt : 82 % de participation en 6 jours. La nécessité d’une rénovation fait largement consensus : plus d’un étudiant sur deux considère que la formation actuelle est insuffisante et 91,5 % des étudiants souhaitent que de nouvelles compétences soient intégrées.
Concernant l’accès à la formation, la Fnea déplore que l’année préparatoire ne soit pas plus propice à la mixité sociale ou à la réorientation, 7 étudiants sur 10 ont consacré plus de 2500 euros à leur.s année.s de préparation. La fédération se déclare cependant favorable au maintien de la sélection (87 % des étudiants sondés jugent l’entretien oral par un jury de professionnels indispensable) et au plafond de 3 inscriptions au concours d’entrée. Elle soutient le projet d’universitarisation tout en soulignant le « besoin primordial de concertations » : « l’ouverture des écoles doit être gérée par les instances professionnelle nationales et le ministère de la Santé ». Plus de 9 étudiants sur 10 se sont prononcés contre une gestion des ouvertures par les Agences régionales de santé. En outre, la quasi-totalité des étudiants interrogés estime que le niveau des jeunes diplômés dépend du lieu de formation et du maître de stage, or en trouver un reste difficile : la bonne répartition géographique des écoles est donc essentielle.
Enfin, le principe du numérus clausus recueille l’adhésion, mais il devrait, selon la Fnea, être adossé à des données démographiques précises. Elle se fait aussi l’écho des inquiétudes des étudiants concernant les équivalences européennes avec le diplôme d’État et leur cumul avec le numerus clausus actuel.