Après la signature officielle de l’accord sur le reste à charge zéro, en début d’après-midi, l’Unsaf et le Synea ont affiché leur satisfaction et précisé les engagements pris par la profession dans la mise en œuvre du dispositif.
Le syndicat des audioprothésistes a tout d’abord salué un « accord historique », reposant sur « un effort de l’ensemble des acteurs » et qui « ouvre une nouvelle ère dans la compensation du déficit auditif dans notre pays au bénéfice des malentendants et particulièrement des plus modestes d’entre eux ». L’Unsaf se réjouit notamment du « réinvestissement du secteur de l’audioprothèse par la puissance publique » via la revalorisation de la prise en charge par l’AMO, « inédite depuis 30 ans » même si elle « porte le remboursement à un niveau qui demeure néanmoins bien en deçà de celui de nos voisins européens ».
Parallèlement à la mise en place progressive entre 2019 et 2021, les audioprothésistes ont pris des engagements. En premier lieu : « proposer une offre de qualité à tarif maîtrisé, comprenant le suivi et l’accompagnement de la personne appareillée, pour une durée minimale de 4 ans » et rendre compte de toutes les prestations réalisées à l’issue de l’adaptation initiale par le biais du système Sesam-Vitale. La profession s’est aussi engagée à faciliter le changement d’audioprothésiste, en cas de déménagement ou, sous certaines conditions, quand le patient le désire. Enfin, les audios s’attacheront à promouvoir le dispositif auprès de leurs patients et du grand public, et prendront part à l’observatoire qui sera créé pour suivre l’évolution du taux d’équipement, s’assurer de la soutenabilité économique des mesures et anticiper les éventuels ajustements.
« Une avancée incontestable »
De son côté, le syndicat national des entreprises de l’audition (Synea), qui a toujours soutenu le principe du reste à charge zéro, estime par la voix de son président, Guillaume Flahault, que l’accord constitue « une avancée incontestable puisque ce sont les patients les moins aisés qui en seront les premiers bénéficiaires. Le trop faible taux de remboursement des appareils auditifs était jusqu’à présent un obstacle à l’accès aux soins ». Le Synea veillera ainsi « avec responsabilité à ce que l’accord conclu préserve la qualité des soins et l’équilibre économique de la filière ».