L’Ouïe Magazine 115
Informations complémentaires
Livraison comprise.
19,00 € TVA incluse
19 en stock
19 en stock
L’Ouïe Magazine n°115 – Septembre 2022
Edito
TÉLÉTRANSMISSION, BOUCLIER CONTRE LA DISSOCIATION
A la fin du mois de juillet, la Cour des comptes a dévoilé son rapport sur la mise en œuvre du 100 % santé (voir notre article page 16). Le sujet de l’audioprothèse y est traité sans complaisance, l’institution pointant du doigt un risque de sur-appareillage (déjà souligné par l’Igas) et le manque de contrôle en matière de suivi des patients : selon ses données, près de 9 patients sur 10, appareillés en 2020 et 2021, n’auraient pas eu de consultation de suivi codée ces années-là, alors même que 4 rendez-vous sont préconisés pendant la première année d’appareillage. Face à cette situation, la Cour des comptes met en cause le mode de financement des audioprothésistes et émet une nouvelle fois l’hypothèse d’une certaine forme de dissociation, selon le modèle suggéré par l’Igas : le remboursement, par les professionnels défaillants, des prestations de suivi non réalisées. Son rapport demande en outre l’application de la clause d’abaissement du prix limite de vente des aides auditives de la classe I, inscrite dans l’accord de 2018. L’immense majorité de la profession fait bien son travail, comme en témoigne la dernière étude EuroTrak France (que nous vous présentons en détail dans ce numéro, page 34). Mais, en échange de la solvabilisation de la demande, vos compétences et le respect de vos engagements doivent être prouvés. La solution réside dans la télétransmission des prestations de suivi, clairement prévue dans la nouvelle convention Cnam, entrée en vigueur fin juin. Cette télétransmission (également encouragée pour les ordonnances et les FSE par l’octroi d’une aide de 390 euros par an) semble aujourd’hui une des clés de voûte de l’avenir du secteur. Elle vous prémunira de toute critique sur le manque de suivi, fera barrage aux éventuelles réformes envisagées de votre rémunération et donc garantira vos marges. Et si vous l’inscriviez dans vos bonnes résolutions de rentrée ?